Sonia Hamdi: «PULSIONS ne met pas d’étiquettes. C’est une boussole.»

Sonia Hamdi le dit elle-même, son parcours est plutôt décousu. Pourtant, il y a bien un fil rouge qui relie chacune de ses étapes professionnelles: la curiosité et, surtout, la quête de sens. Le premier déclic? Alors qu’elle suit des études de droit, elle se fait renvoyer de l’amphithéâtre par son professeur, tandis qu’elle lisait un article sur le Printemps arabe pendant le cours. «Je me suis dit que le journalisme était le meilleur endroit pour trouver du sens et raconter notre monde.» Cette réflexion la poussera jusqu’à France 3 Aquitaine. Mais là encore, elle mesure les limites de l’exercice: le rapport à l’image, les tensions à l’interne… Sonia se tourne alors vers la communication, «un autre moyen de raconter des histoires.» Après un an à Paris, elle pousse les portes de l’agence BuxumLunic à Genève pour devenir gestionnaire de projets et rédactrice. C’est là qu’elle découvre la méthode PULSIONS et l’univers du coaching. La curiosité, ce besoin de sens qui ont toujours rythmé sa vie, l’incitent à explorer ce monde passionnant comme elle nous l’explique.

Comment avez-vous découvert la méthode PULSIONS?

C’est une histoire de rencontre. En 2018, Daniel Schmid a été mon premier client chez BuxumLunic et c’est lui qui m’a fait entrer dans l’univers de PULSIONS. La question du bien-être au travail me touche particulièrement, peut-être parce que j’ai vécu beaucoup de tensions dans mes jobs précédents. Et là, j’avais entre les mains une grille de lecture qui me permettait de comprendre, sans donner de jugement, la manière de se comporter des gens, et la mienne. C’était génial! Je me suis dit que tout le monde devait passer ce test. Si nous arrivions à mieux nous comprendre, à mieux nous entendre, à accepter que l’autre a une manière de fonctionner différente de la nôtre, le monde irait beaucoup mieux.

C’est ce qui vous a poussé à devenir coach vous-même?

Ce désir est venu à force d’interviewer des certifiés pour alimenter le blog de PULSIONS. À chaque fois, j’avais des papillons dans l’estomac. Mais, à l’époque, je ne savais pas comment devenir coach. En revanche, j’étais arrivée à un tournant de ma vie, personnelle et professionnelle, où la question du sens s’est clairement posée: quelle est mon humble contribution à l’autre, à l’humanité? Les synchronicités de la vie m’ont permis de lire l’interview de Violaine du Boucher, une coach professionnelle : elle aussi travaillait dans la communication, elle aussi s’est posé la question du sens avant sa reconversion professionnelle… J’avais le sentiment de me retrouver face à mon miroir. Surtout, elle parlait d’une formation universitaire diplômante à Paris 8. Dès le début, j’ai su d’instinct que j’avais besoin d’une formation solide pour exercer ce métier. Aujourd’hui, j’ai mon diplôme en pratiques du coaching et j’ai obtenu ma certification à la méthode PULSIONS en juin dernier. Je suis donc au tout début de ma carrière de coach.

Pourquoi le coaching est-il devenu aussi important dans notre société?

La pandémie et l’actualité ont certainement accéléré cette tendance, mais je remarque que les gens sont de plus en plus en quête de sens dans leur existence ou dans leur vie professionnelle. On ne considère plus le travail comme dans les années 70 ou 80: on recherche un meilleur équilibre, on laisse la porte ouverte aux changements, on ne reste plus figé dans un seul métier… Mais, en acceptant d’évoluer, on ne sait pas toujours par où commencer. Faire appel à un coach est un premier pas vers cette quête de sens. J’ai aussi remarqué, et les réseaux sociaux ne sont pas étrangers à ce phénomène, que l’on parle de plus en plus de santé mentale. Et les gens ont un urgent besoin de comprendre la fonction des émotions, la gestion du stress, afin de tendre vers le mieux-être.

En quoi cette formation vous servira-t-elle à l’avenir?

J’ai de la chance d’être dans une entreprise où l’on accompagne les collaborateurs qui ont des ambitions personnelles. Sensibles au bien-être de leurs employés, mes supérieurs m’ont proposé une évolution professionnelle à l’interne, avec un rôle de People & Culture, où la part de coaching est importante. Mais j’ai aussi un projet entrepreneurial: je souhaite ouvrir mon propre cabinet dès mars 2023. Il s’appellera IMSAY coaching – qui est une contraction de “I’M” et “I SAY”. J’y proposerai des modules de coaching différents, dédiés aux entreprises et aux particuliers. Avec la méthode PULSIONS et grâce à l’approche narrative, le but est de créer des modules pour découvrir et exprimer son individualité – et se mettre dans l’action pour atteindre les objectifs que l’on s’est fixé. Je souhaite proposer des coachings tournés vers l’alignement et l’action.

Quelle a été votre réaction en découvrant votre profil PULSIONS?

L’expérience a été incroyable. Dans un souci de découverte de la méthode à des fins de communication, Daniel Schmid m’avait demandé de m’auto-évaluer avant d’en faire sa restitution. Je ne suis pas tombée de ma chaise lorsque j’ai découvert les résultats. En revanche, j’ai été bluffée par l’acuité de la restitution. C’est la première fois que l’on m’expliquait de manière aussi claire la manière dont je fonctionne. Quand tu sais que tu as tendance à agir d’une certaine façon, tu t’adaptes mieux aux contextes auxquels tu fais face… J’ai déjà passé le test à deux reprises et mon profil a évolué en quatre ans. En règle générale, les fondamentales ne changent pas ou peu: on garde les mêmes dynamiques de comportement, sauf si on a traversé un gros événement traumatique, mais notre profil peut bouger en fonction de notre capacité d’adaptation.

Cela signifie-t-il que l’on peut utiliser son profil PULSIONS pour s’améliorer?

Il est rare qu’un profil ne change pas avec les années, car un contexte ne reste jamais le même. À un moment donné, tu dois t’adapter. Pour moi, PULSIONS ne met pas d’étiquettes. C’est une boussole. Une grille de lecture qui te permet d’évaluer tes forces, tes points de vigilance et ton contexte. Ce test te donne toutes les clés pour te développer dans un contexte précis. Cela te demandera plus ou moins de travail selon ton profil. Par exemple, dans mon cas, j’avais tendance à attendre la dernière minute pour faire les choses. J’adopte des stratégie pour remonter mon Utilité. Ce n’est pas impossible, ça se travaille.

Doit-on forcément être accompagné par un coach dans cette évolution?

La restitution du test PULSIONS donne des bons indicateurs sur notre comportement individuel. Mais travailler avec un coach certifié peut t’emmener plus loin surtout si tu as un objectif précis. Prenons l’exemple qu’une personne en reconversion personnelle qui travaille dans une PME de 30 personnes et qui souhaite se mettre à son compte! Quelles sont ses forces, ses besoins? Où trouver des ressources pour être à l’aise dans ce contexte-là? Sur quels aspects va-t-elle devoir travailler? Le regard d’un coach peut l’éclairer par rapport à cette situation précise.

En quoi un test PULSIONS peut être utile au sein d’une entreprise?

Quand une entreprise certifie un manager ou un DRH, elle envoie un message fort à son équipe: cela signifie que la direction a envie d’apprendre à comprendre ses collaborateurs – et d’atteindre la performance sans négliger le bien-être. Dans une entreprise, on cherche à engager des personnes différentes, complémentaires, tout en leur demandant parfois de travailler selon les mêmes process. Comment gérer un tel paradoxe? PULSIONS aide beaucoup dans ce contexte. C’est le premier pas d’une communication saine entre tous: cela permet de comprendre que oui, nous sommes tous différents, mais nous voulons aller dans le même sens. C’est à la fois une clé de lecture pour les managers dans leur manière de gérer leur équipe, et une clé de communication entre les équipes.

Et PULSIONS vous a aussi aidé dans la vie personnelle?

Oui. J’avais une fâcheuse tendance à tout faire à la dernière minute: mes impôts, les cadeaux de Noël, mes courses…. Mon profil, réalisé en décembre dernier, montre que j’ai une Utilité à 50 – on dit que c’est le meilleur ratio effort-résultat pour produire: on le fait avant que ce soit trop tard et avec beaucoup d’énergie – mais toujours à la der’. Cela peut impliquer du stress et une grande charge mentale. Comme je l’ai conscientisé grâce à mon test, j’ai beaucoup travaillé là-dessus cette année. Je me repose sur l’une de mes fondamentales (Performance personnelle) et je planifie… Le fait d’avoir une vision, d’organiser en avance me fait du bien. Je repasse le test dans un mois: hâte de voir où se trouve mon U! (rires).

Avez-vous une anecdote à partager?

Cette année, pour les besoins de la formation, j’ai produit un mémoire de plus de 80 pages en 10 jours. Je l’ai rendu et j’ai été reçue avec une mention “Bien” à mon diplôme. Meilleur ratio effort-résultat, comme je le disais plus haut… (rires) Mais c’était aussi une grande charge mentale… Ce qui me pousse encore plus à travailler sur mon Utilité. Rien n’est figé, d’ailleurs je vois déjà les résultats de mes efforts! Hâte de refaire le bilan!