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Top 3 des conflits au travail: comment les éviter?

Qu’elles soient interpersonnelles ou en lien avec la hiérarchie, les tensions peuvent plomber l’ambiance d’un bureau et nuire autant aux rapports humains qu’aux objectifs de l’entreprise. Souvent rapidement identifiables, les conflits les plus fréquents peuvent pourtant être résolus grâce à des mesures aussi simples qu’efficaces.

C’est un lieu à l’image de la société. Où parcours de vie, caractères, aspirations, cultures, ambitions diverses se côtoient pour le meilleur et pour… Le pire. Et sans s’être véritablement choisis.

Loin d’être un long fleuve tranquille, la vie de bureau connaît son lot de conflits, qu’ils soient ouverts, aux yeux de tous, ou plus latents, en mode guerre froide. Pour que ces différences restent une force, la première étape reste un recrutement attentif à la sélection et à l’intégration des nouveaux talents au sein des équipes. C’est, ensuite, aux managers de prendre le relais et de savoir réagir au moindre signe négatif. Car c’est un fait: loin d’être un mal nécessaire, une fatalité contre laquelle on ne peut pas lutter, la gestion des problèmes relationnels est indispensable au bon fonctionnement d’une entreprise, sous peine de briser la cohésion de l’équipe, nuire à la productivité et émousser, jusqu’à usure complète, la motivation.

En effet, selon une étude de la plateforme française d’écoute Pros-consulte, qui propose des conseils de psychologues ou de thérapeutes aux personnels de certaines entreprises, les conflits avec les collègues, sont, avec l’épuisement professionnel, la première cause de souffrance au travail. Parmi les personnes interrogées, 28% estiment que les problèmes relationnels constituent la première source de tension, suivis des conflits avec la hiérarchie et des tensions entre collègues.

Lorsqu’on sait que, selon une étude menée par l’université de Warwick, être heureux au travail augmente la productivité de 12%, et qu’un collaborateur qui se sent seul dans ce genre de situations a de fortes chances de développer perte de confiance, démotivation, baisse de performance, maladie professionnelle voire burn-out, mieux vaut prendre le problème à bras le corps et le régler dans les plus brefs délais.

Parmi le top 3 des conflits qui empoisonnent la vie de bureau, on distingue:

1 – Le conflit intergénérationnel

Millenials contre boomers, génération X, Y, Z … Pas facile de cohabiter au sein d’une même entreprise quand le nombre d’années qui séparent les collaborateurs se fait de plus en plus important, allongement de la vie professionnelle oblige. Quand le rapport aux nouveaux outils numériques crée un fossé entre «vieilles branches» et «jeunes pousses.»

Selon le dernier baromètre de l’Observatoire du management intergénérationnel, ces conflits existent dans plus d’une entreprise sur deux en France. Vision de la hiérarchie différente, verticale pour les plus âgés, horizontale pour les plus jeunes, gestion du temps de travail plus souple pour les nouvelles générations, qui entremêlent activités pros et persos sans complexe, et besoin de reconnaissance immédiate de ces accros aux Like… Les incompréhensions sont parfois immenses.

Pour Julien Brézun, directeur général de l’institut Great Place To Work, interrogé dans un article paru sur www.forbes.fr, la cohabitation entre ces manières d’envisager le travail peut être possible: «La complémentarité des profils et expériences de chaque collaborateur est une vraie source de performance pour les entreprises qui savent les distinguer, non pour leur âge ou leur génération, mais pour leur potentiel, leurs compétences, leur motivation. Il est donc temps de repenser la manière dont on définit un profil en s’attachant à d’autres critères plus individuels, plus personnels et plus inclusifs.»

2 – Le conflit de personnalité

Fort en gueule contre timide assumé. Adepte du consensus contre accro à l’affrontement. Pro de la procrastination contre hyper réactif. Bordélique revendiqué contre maniaque compulsif… Réunis huit heures par jour dans un lieu clos, soumis au stress, certains caractères opposés peuvent faire des étincelles. Première préoccupation pour un manager, identifier si ce type de conflit intervient de manière ponctuelle dans un contexte particulier ou s’il s’agit d’une tension plus pérenne. Autre élément important: est-ce que les personnes concernées sont sources de tension pour d’autres collaborateurs? Entreprendre ce genre d’investigation peut même mener à mettre le doigt sur ce que l’on a coutume d’appeler une personnalité toxique: «Si tout le service souffre de son comportement, c’est sa personnalité qui est toxique. Si vous êtes le seul à en pâtir, c’est la relation que vous avez nouée avec elle qui est compliquée», confie Jean-Edouard Grésy, fondateur du cabinet de négociation et gestion de conflits AlterNego dans un article du magazine Capital

3 – Le conflit d’intérêt

Promotion, prime, augmentation de salaires, octroi de certains avantages… Le choix d’accorder quelques gratifications à certains employés est légitime et fait partie des méthodes utilisées pour entretenir la motivation. Mais, selon le contexte, les tensions latentes et, parfois, l’absence de cadre clair et de communication transparente, il peut être perçu comme une injustice et devenir source d’amertume. Pour André Grivel, médiateur en Suisse romande et auteur d’un article sur les conflits au travail sur la plateforme hrtoday.ch: «Dans le cadre de l’entreprise, la promotion à un poste supérieur est souvent source de tension pour les personnes concernées… Il conviendra dès lors d’être attentif et d’entreprendre des démarches afin d’expliquer le choix aux «perdants» de manière à leur permettre de continuer à adhérer à l’entreprise.»

Sources: 

https://www.hrtoday.ch/fr/article/les-indices-les-plus-classiques-d%E2%80%99une-situation-conflictuelle-en-preparation-

https://www.forbes.fr/management/comment-gerer-les-conflits-de-generation-en-entreprise/

https://www.capital.fr/votre-carriere/collegues-patrons-clients-7-profils-de-personnalites-toxiques-et-comment-les-gerer-1101123